marți, 14 iulie 2009

Oricine, orice

France Culture şi Le Monde organizează o nouă ediţie, a XXIV, a cunoscutelor "Rencontres de Pétrarque". Aveţi aici, dacă vă interesează, şi programul complet al manifestării, şi un rezumat al lecţiei introductive, care-l are drept autor pe Jean-Claude Milner, lingvist şi filosof.
Din textul lui Milner am reţinut o abordare interesantă, care, în esenţa ei, spune care sunt pericolele dereglementării, nu doar la nivel economic, ci şi social şi politic. Este vorba de ceea ce am pus drept titlu: oricine poate decide, respectiv face, orice. "Le règne du capitalisme financier a confirmé l'émergence matérielle du n'importe qui. N'importe qui peut devenir riche en faisant n'importe quoi, les traders ne sont pas les seuls à l'avoir cru. Au-delà de l'enrichissement, toute la pensée récente, en tous ses aspects, s'est plongée dans l'élément du n'importe qui indifférencié. La statistique en a proposé la mathématisation. Certains doctrinaires en ont fait un principe d'éthique politique. La démocratie, proclament-ils, c'est que n'importe qui décide sur n'importe quoi. Remplacez le verbe "décider" par un autre verbe de votre choix : "télécharger", "montrer", "interdire", "permettre" ; vous aurez obtenu les éléments du consensus régnant. Ce "n'importe qui" politique ou social n'est rien d'autre que le "n'importe qui" du capitalisme financier. Les exaltés du participatif feraient bien d'y songer ; ils ne font que sublimer les plus basses illusions du marché. Qu'ils aient convaincu la plupart des honnêtes gens de partager leur dépendance, c'est un fait, et c'est leur plus grave faute."
Nu vă sună cunoscut? Nu este definiţia a ceea ce se întâmplă în România, unde fiecare face fix ce-l taie capul? Unde fiecare crede că poziţia lui este cea mai bună, unde nimeni nu discută cu nimeni, unde deciziile nu se coordonează? Unde democraţia rimează cu haosul?
O altă observaţie a lui Milner atinge un subiect pe care l-am mai discutat aici: cum poate interveni statul, cu ce instrumente şi între ce limite. Şi mai ales, cine face regulile şi cine este arbitrul, cine veghează la buna lor aplicare. "Qui fabrique les règles ? Le capitalisme financier réitérait sa réponse : n'importe qui. Car le capitalisme financier n'était pas sans règles ; au contraire, il en foisonnait. N'importe quel banquier astucieux pouvait en fabriquer à son gré. De même, le néodémocrate, aussi dangereux dans son ordre que le néoconservateur, accepte toute règle, pourvu que son auteur soit au sens strict n'importe qui et qu'elle impose au sens strict n'importe quoi. Il y a eu un âge tragique de la Grèce ; il y aura eu de fait un âge boursier de la société moderne ; il coïncide avec ce que Foucault appelait la société du contrôle. Multiplication illimitée des règles, multiplication illimitée des sources de règles, les libertés n'y survivent pas. Nous l'avons suffisamment éprouvé."
Concluzia lui Milner este cât se poate de corectă: avem nevoie de reguli puţine, clare, şi mai ales de instituţii. " Devant le désastre de la société du n'importe qui, une certitude s'impose : mieux vaut que les sources soient peu nombreuses et clairement définies. Bref, mieux vaut des institutions. Nationales, supranationales, internationales, les circonstances trancheront. Qu'il s'agisse du marché ou de l'opinion ou de la société ou de la politique, il n'y a pas de main invisible."

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Fără ură, dar cu îngrijorare, despre viitor.

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